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Nutri-score, comment interpréter le nouvel étiquetage ?

Le Nutri-score n’est arrivé officiellement au Luxembourg qu’en 2020, après la France dès 2016, puis la Belgique en 2018. Son objectif ? Identifier d’un coup d’œil les aliments sains, qui préservent notre santé au lieu de la dégrader. Voyons comment utiliser cet outil intelligemment.

Comment ça marche ?

Le Nutri-score est l’étiquetage officiel (mais non obligatoire) des produits transformés et des boissons. Il les classe en cinq niveaux, de A vert à E rouge selon le score obtenu. Les niveaux A et B correspondent aux aliments les plus équilibrés et peuvent être consommés très régulièrement. Pour les niveaux C et D, la consommation doit être modérée. Quant au niveau E, mieux vaut en faire une exception.

Ce score est déterminé par la composition du produit. Les nutriments et les aliments bénéfiques pour l’organisme génèrent des points positifs, tandis que ceux qui sont à éviter font descendre la note. Selon le résultat obtenu, le Nutri-score classe le produit : de A (score de -15 à -1) pour les produits les plus sains, à E (score de 19 à 40) pour les produits les moins sains.

Dans la balance positive, le Nutri-score compte : la teneur en fruits, légumes, légumineuses et oléagineux, la teneur en fibres et celle en protéines par 100 g de produit. Dans la balance négative, le Nutri-score pointe l’apport calorique par 100g, la quantité de sel, la teneur en sucre et le taux d’acides gras saturés.

La force de la simplicité

Très simple, le Nutri-score a l’avantage d’être extrêmement accessible. Apposé sur la face avant des produits, il capte l’attention et s’interprète d’un coup d’œil. C’est un raccourci pour ne pas avoir à lire le détail de la composition nutritionnelle, et comparer rapidement des produits entre eux.

Si vous en tenez compte dans vos achats, alors le Nutri-score a le pouvoir d’améliorer votre santé. L’Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (EREN, Paris) a comparé la façon de remplir nos caddys, avec ou sans Nutri-score. On constate qu’avec cet étiquetage, on a tendance à acheter des produits plus sains.

À terme, on peut espérer un changement plus global. Le Nutri-score a la capacité d’induire une « compétition nutritionnelle » entre les marques. Cela pousserait l’industrie alimentaire à revoir sa copie pour améliorer la qualité nutritionnelle de ses produits avec moins de sel, moins de sucre, de meilleures graisses, etc.   

Le revers de la médaille

Le Nutri-score souffre de sa qualité majeure : il peut être trop simple. Certains préfèreraient qu’il soit plus réaliste, c’est-à-dire qu’il s’adapte et prenne en compte des portions plutôt que de toujours établir son score sur une base de 100 g. Cet argument vaut par exemple pour l’huile d’olive. Elle a un score D, fondé sur l’analyse de 100 ml d’huile, alors qu’elle trône habituellement au sommet de la pyramide alimentaire parce qu’il est très sain d’en consommer… une cuillère à café !

D’autres voudraient que le Nutri-score soit plus complet. Ses critères nutritionnels ne disent rien des additifs, des allergènes, des conservateurs ou des arômes artificiels. Pour le savoir, il faut en plus consulter la liste des ingrédients.

Se focaliser sur les critères nutritionnels, c’est aussi fermer les yeux sur la façon dont les produits sont cuisinés. Le paradoxe des frites en dit long : à l’achat elles affichent un score A, puisqu’elles n’ont pas encore été plongées dans la friteuse !

Enfin, le Nutri-score est limité dans son fonctionnement. Puisqu’il est utilisé sur base volontaire, il est peu probable de voir un jour les produits plutôt « junk food » (chips, snacks, …) afficher délibérément un Nutri-score « E ».  

Un appel au bon sens

Bien compris, le Nutri-score reste un outil rapide et efficace pour mieux choisir ce que nous mettons dans notre caddy. Il est surtout utile pour comparer plusieurs produits d’une même gamme. Par exemple, des céréales de marques différentes peuvent obtenir des scores différents selon les recettes des fabricants.

Savoir quels produits transformés choisir ne dispense évidemment pas d’une réflexion globale sur notre alimentation. Au-delà des étiquettes et des labels, continuons de nous interroger sur nos habitudes alimentaires. Utilisons par exemple la pyramide alimentaire pour répondre à ces trois questions fondamentales : la composition de nos repas est-elle équilibrée ? Nos portions sont-elles adéquates ? Quelle est la proportion d’aliments bruts (fruits frais, légumes frais, poissons…) dans nos repas ?

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